Si vous écrivez depuis de longues années, vous avez très certainement des histoires qui traînent dans des cartons depuis des années. Je vous rassure, c’est aussi mon cas. Et il faut bien se l’avouer lorsque l’on se replonge dedans, on se rend souvent compte qu’au mieux, c’est obsolète, mais que souvent, c’est carrément mauvais. Mais voilà, malgré leurs défauts, on les aime bien nos petites histoires et l’on n’a pas à cœur de les détruire et de les oublier à jamais. Fort heureusement, vous n’êtes pas obligé de le faire, car comme le dit le dicton, c’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes ! »
Je vous raconte ma vie
Désolé pour ce moment, mais rien de tel qu’un fait personnel pour mieux mettre en images une idée. C’est donc en faisant le tri dans mes différentes idées que j’accumule depuis près de 20 ans, que j’ai commencé à réfléchir à tout ceci. Après les avoir triées sur une table, j’ai dressé une liste avec toutes ces prémices de scénarios.
À chaque histoire son style
Ensuite, je me suis basé sur ma liste des différents supports narratifs pour savoir quel style leur conviendrait le mieux, histoire de mieux trier et cerner les projets. Un héros imaginaire qui vit dans un monde de magie entouré d’animaux ira mieux dans un album jeunesse que dans un roman de 500 pages. Enfin, ce n’est pas obligatoire, c’est juste ma manière de trier, il n’y a pas réellement de restrictions, même si un récit extrêmement gore n’ira vraiment pas pour un album jeunesse. Bien entendu rien ne vous empêche de prévoir plusieurs styles pour un même récit. Il n’y a pas de véritables limites, c’est à vous de poser vos balises et de voir ce qui correspond le mieux.
Déterminer
Ici, on va toucher à l’aspect le plus arbitraire et flou de cet article : déterminer le potentiel lectorat, ainsi que le temps qu’il vous faudra pour réaliser chaque projet. Vous pouvez donc commencer par déterminer à quel public se destinera votre œuvre. Ensuite à vous de voir le potentiel dont dispose votre histoire, en fonction de son originalité ou du nombre de personnes qui pourrait être intéressée par votre récit. Ce n’est pas simple à faire, je vous l’accorde, mais c’est important. Je sais que toutes les histoires ont déjà été racontées, et que ce qui importe, c’est la manière de le faire, mais pour autant certains sujets ou styles toucheront plus de personnes que d’autres. Déterminer ce point en chiffrant le potentiel de 1 à 3 ou même 10 si cela vous est plus simple est nécessaire, l’important, c’est d’être à l’aise avec votre système de notation. Faites de même avec le temps que cela va vous prendre, afin de savoir quel effort vous allez devoir consacrer. Cela vous aidera à faire le tri si vous avez beaucoup de projets, ce sont des critères qui vous permettront de faire des choix.
Faire le point
Vient l’un des moments les plus compliqués, mais aussi l’un des plus importants de cette analyse : déterminer les principaux éléments de votre récit. Faut-il garder le pouvoir du héros, son métier ? Est-ce que votre histoire doit forcément se dérouler à cette époque ? Est-ce que je veux toujours dire la même chose qu’au moment où je l’ai écrit ? Autant de questions qui vous permettront d’analyser votre récit pour le remettre sur les rails et le rendre efficace. N’hésitez pas à élaguer sec et à ne garder que le principal. Si votre récit est basé en grande partie sur la politique ou la manière de penser qui très ancrée dans une certaine époque, n’oubliez pas de mettre à jour cet aspect également.
N’hésitez pas à écrire les grandes lignes de votre récit, puis à analyser celles-ci. Pour aller vite et ne pas prendre trop de temps, le plus simple, c’est de noter le message que vous voulez faire passer, ainsi que les motivations de chaque personnage, afin de voir si le récit va dans le bon sens, ou du moins dans celui que vous voulez raconter.
Il n’est pas forcément nécessaire de rentrer dans le détail, le but, c’est d’élaguer et de fournir des efforts uniquement sur les récits que vous désirez travailler. L’énergie et le temps ne sont pas infinis, en gagner le maximum sera toujours salutaire.
Revoir les personnages
À ce niveau, il est bon de revenir aux bases, de voir l’ensemble du récit avec la situation de départ, le déclencheur, les péripéties et leur résolution. Gardez en tête le caractère de vos personnages. Rien ne vous oblige à garder vos personnages tel quel. Nombreux sont les auteurs, que ce soit à l’écrit ou dans le domaine graphique à modifier leurs personnages au fur et à mesure de l’avancée de leur projet. Évitez à tout prix les incohérences, restez logique et garder bien en tête les motivations et la manière dont va évoluer vos personnages surtout le personnage principal. À la fin de votre récit, celui-ci doit avoir évolué, les péripéties qu’il a traversées doivent lui avoir servi à quelque chose, il ne doit plus être le même.
À plat
Avec tout ceci, vous devriez avoir toutes les pistes nécessaires pour bien trier vos projets et voir avec lequel vous avez le plus d’accointance. En relisant tout ceci, certaines histoires, situations, messages, personnages vont sortir du lot, et vous allez voir vos chouchous, il suffit alors de revenir sur le tableau de vos envies et du temps que vous allez devoir allouer à votre projet. Une fois, cela fait vous n’avez plus qu’à vous lancer, en utilisant Genario par exemple. (voir mon article sur le sujet)
À vos plumes.